:عه: C'est un animal de petite taille, à
cornes arquées, très agile, particulièrement adapté au saut. Sa température interne normale est assez élevée (de 38 à 39,5°C, soit 102 à 103 degrés F). On la trouve dans toutes les régions du globe, particulièrement en
montagne. Les mâles sont appelés
boucs, les petits «
chevreaux » ou « cabris », ou sur un mode familier « biquets ». Aussi le mâle castré est appelé menon.
La chèvre bêle ou béguète. Une chèvre est en gestation pendant 5 mois et à la naissance, dans certains élevages, on brûle leurs cornes à l'aide d'un fer chaud et on les sèvre. La chèvre a des incisives en bas, elle n'en a pas en haut mais y a un bourrelet de chair.
Les chèvres peuvent se trouver à l'état sauvage, (voir
Capra aegagrus) mais, la plupart du temps, elles sont domestiquées. Leur
domestication est ancienne (au moins
VIIIe millénaire av. J.-C.). Elles sont élevées pour leur lait, leur cuir, leur poil et leur viande, qui est déjà mentionnée dans la
Bible : par exemple, dans le livre de la
Genèse,
Rebecca prépare à son mari
Isaac deux chevreaux pour qu'Isaac bénisse
Jacob (Gn 27:9). Enfin, des chèvres d'espèces naines sont également élevées comme animaux de compagnie.
Certaines
races sont élevées spécialement pour leurs poils : c'est le cas de la chèvre angora, originaire de
Turquie (Angora est l'ancien nom d'
Ankara) dont le poil sert à produire le
mohair, c'est aussi le cas de la chèvre du
Cachemire ; d'autres uniquement pour la viande, comme la race
Kiko. La
chèvre naine est aussi adoptée parfois comme
animal de compagnie.
Les chèvres ont toutes 60
chromosomes[1] par cellule.
Systématique [modifier]On a donné aux caprins domestiques le nom scientifique de
Capra hircus au
XVIIIe siècle, avant le développement de la
biologie évolutive. Avec le développement de celle-ci, l'étroite relation entre races domestiques et sauvages a été reconnue. A ce titre, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause, et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des
espèces sauvages originelles.
Une espèce est en effet constituée de « groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfécondes, qui sont génétiquement isolées d’autres groupes similaires
[2] ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l'occasion. « Vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espèces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces
[3] ».
On donne alors à la nouvelle sous-espèce le nom de l'espèce d'origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend la seconde partie de l'ancien nom d'espèce) et depuis 1960 environ, on utilise de plus en plus la désignation "forma", abrégée "f", qui exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu'à diverses sous-espèces sauvages :
Capra aegagrus f. hircus[3]Les cheptels [modifier]En
France, la chèvre est élevée surtout pour son
lait, qui sert à la fabrication de
fromages.
Les races caprines : en France deux races dominent : l'
alpine, environ 55 % du
cheptel, la
saanen, originaire de la vallée de la
Saanen en
Suisse, environ un quart. Le troupeau comprend au total 1 254 000 têtes, dont 856 000 chèvres.
Les principaux pays par l'importance de leur cheptel caprin sont les suivants :
(nombre de têtes)
Histoire [modifier]Les chèvres semblent avoir été d'abord domestiquées il y a environ 10 000 ans (fin de la dernière glaciation) dans les
Monts Zagros et sur les plateaux en
Iran. L'autre centre de domestication connu, le plus important quantitativement, est l'Est de l'
Anatolie (
Turquie) Les analyses génétiques d'ADN fossile laissent penser que les hommes ont d'abord protégé des populations de chèvres sauvages en tuant leurs prédateurs, puis les tribus ont commencé à les élever pour avoir plus facilement sous la main du lait, des poils, de la viande et des peaux
[4]. Les chèvres domestiques étaient généralement gardées dans des troupeaux qui se déplaçaient sur les collines ou sur d'autres domaines de pâturage analogues. Les chevriers qui les soignaient étaient souvent des enfants ou des adolescents, pareils à l'image que nous nous faisons du berger. Ces méthodes pour les garder se rencontrent encore aujourd'hui.
La domestication des chèvres a probablement été la cause de modifications significatives des paysages et des écosystèmes (recul des zones arborées au profit des buissons et maquis)
Historiquement, la peau de chèvre était utilisée pour le transport de l'eau et du vin. Elle servait aussi à produire le
parchemin, qui était le support le plus employé pour écrire en Europe jusqu'à l'invention de l'
imprimerie et la vulgarisation du
papier !
Lait et fromage [modifier]Le lait de chèvre se digère plus facilement que le lait de vache et il est donc recommandé pour les bébés et les personnes qui supportent mal ce dernier. Le caillé est beaucoup plus fin et plus digeste. De plus il est naturellement homogénéisé car il est dépourvu d'une protéine, l'agglutinine. Le lait de chèvre contient moins de
lactose que d'autres laits : environ 40-45 grammes par litre de
lait contre 45-50 g pour le
lait de vache et 65-70 grammes pour le lait humain.
Contrairement à une idée reçue, le lait de chèvre n'a pas naturellement mauvais goût : quand il est manipulé correctement, qu'il vient de chèvres propres et en bonne santé, et qu'il est recueilli de manière hygiénique et réfrigéré rapidement, le goût n'a rien de particulier. Le lait de chèvres est aussi utilisé pour faire des fromages très populaires comme le
Rocamadour et la
Feta, bien qu'il puisse aussi bien être utilisé pour fabriquer n'importe quel type de fromage.
À noter que douze spécialités de fromage de chèvre sont en
AOC : Banon (2003),
chabichou du Poitou (1990), Chevrotin (2002),
crottin de Chavignol (1976), Mâconnais (2005),
pélardon (2000),
picodon (1983),
pouligny Saint-Pierre (1972),
rocamadour (1996),
sainte-maure (1990),
selles-sur-cher (1970),
valençay (1998).
Chèvres célèbres [modifier] Une chèvre croisée sur un sentier suisse
La chèvre se nourrit de peu, mais , mal gardée, elle peut contribuer à la
déforestation, voire à la
désertification (ici au
Cap Vert)
- Amalthée, la fameuse chèvre de la mythologie grecque qui nourrit Zeus enfant. Sa corne, brisée par le jeune dieu, fut transformée en Corne d'abondance.
- Djali, la compagne d'Esméralda héroïne du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
- Blanchette, la Chèvre de monsieur Seguin, l'émouvante et inoubliable héroïne des célèbres Lettres de mon Moulin, d'Alphonse Daudet.
- Biquette, monture de Pirlouit, dont les coups de cornes sont souvent une arme redoutable dans les combats dans les Aventures de Johan et Pirlouit, de Peyo.
- Japeth, le bouc de montagne condamné par un sort à ne s'exprimer qu'en chantant (du country trépidant !), dans La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge (Hoodwinked), film d'animation parodique de Cory Edwards, Todd Edwards et Tony Leech.
- Dans les aventures de Tintin, L'Île Noire, une chèvre (qui ne porte pas de nom) délivre Tintin de deux bandits qui ont l'intention de le tuer en l'obligeant à sauter du haut d'une falaise. Cette chèvre est délivrée par Milou du pieu auquel elle est attachée . En poursuivant Milou qui se dirige sur les deux hommes, la chèvre les déstabilise et sauve Tintin de la mort.
- La chèvre (film) avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Samuel O. Zano, Pedro Armendáriz Jr., Corynne Charbit, Maritza Olivares. :ءرى: :ءرى: :ءرى: :ءرى: :اا: :اا: :اا: :لل: :للب: